Youpi c’est la rentrée !

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Intéressons-nous à un enfant bien singulier mais si difficile à nommer que nous tombons inévitablement dans les stéréotypes: le Surdoué ou HPI (haut potentiel intellectuel) ou EIP (élève intellectuellement précoce) ou Précoce ou Zèbre ou APIE (Atypique Personne dans l’Intelligence et l’Emotion) …

Surdoué à connotation de supériorité, le premier de classe apprenant vite, si parfait, le nez dans les livres, un Rubick’s cube fini en 1 minute… Quelle déception quand l’adulte (parent ou enseignant) s’aperçoit qu’il
ne tire pas toujours les bénéfices de son intelligence hors norme ! Maux d’amour « Quel fainéant ! »

HPI sous-entend que la personne a un « potentiel » dont elle a la responsabilité de le développer (ou pas en fonction de l’environnement dans lequel elle baigne). Le côté émotionnel si important et qui conditionne
l’avenir est laissé de côté.  Maux d’amour « Il se gâche ! »

Précoce laisse penser qu’il va plus vite que les autres, qu’il est en avance dans les apprentissages par rapport aux personnes du même âge. Or, à 60 ans le terme est-il toujours autant valable? Est-ce vrai dans tous les domaines ?  Maux d’amour « Il parle comme un adulte mais émotionnellement quel bébé ! »

Réplique sarcastique du Dr M. Sokolowsky me tenant à cœur « Pas assez mûr !? Si l’école veut en faire un légume, qu’elle continue à ne pas le stimuler ! »

Zèbre  selon J. Siaud-Facchin : « Difficile à domestiquer, un zèbre ressemble beaucoup à son cousin le cheval, mais au milieu d’un troupeau équin, il se remarque pas mal avec son pyjama à rayures. Chaque enfant est différent de son voisin et c’est pareil pour les zèbres dont aucun n’a exactement les mêmes
rayures que son congénère. Pourtant, ils ont beaucoup de points communs»  Maux d’amour : « Il est bizarre ! »

APIE englobe les émotions et l’intelligence. L’enfant n’est pas plus, pas moins, mais différent sur certains points et conforme sur d’autres. Pour J-F. Laurent, ce terme cache également la recherche du bonheur (Happy). Maux d’amour : « Il a tout pour être heureux et ne s’en rend même pas compte ! »

Dans cette liste non exhaustive, aucune terminologie n’est réellement neutre et les critiques vont bon train…

La précocité intellectuelle peu connue, et parfois peu reconnue des professionnels de santé, alors même que la souffrance associée est bien réelle car souvent inadaptés face à leur environnement familial ou scolaire.

Les parents en prennent aussi pour leur grade « Veinards et prétentieux ». Mais la réalité est tout autre, le chemin pour aider et accompagner cet enfant aux besoins si spécifiques est parfois semé d’embûches. L’environnement scolaire est l’un des principaux déterminants du bon développement de l’enfant.

Pour demander à ce que l’école s’adapte aux besoins spécifiques de l’enfant, il faut déjà vérifier l’existence de cette particularité psychologique très différente du simple bon élève et qui n’est pas une pathologie psychique, mais une particularité neurologique, cognitive et émotionnelle importante à reconnaître.

Le HPI se diagnostique par l’observation clinique et se confirme par des tests psychométriques.

En France, on dit que la personne est HPI lorsque son Quotient Intellectuel (QI) est de 130 et plus. Le QI est réalisé uniquement par des psychologues, car au-delà d’un score, il est nécessaire de définir les caractéristiques psychologiques associées pour aider au mieux chacun de ces enfants. La passation d’un bilan neuropsychologique complet doit s’effectuer par un professionnel compétent (tests internet non valides) et des outils scientifiquement validés comme le WPPSI ou la WISC ou WAIS selon l’âge. Non remboursé par la sécurité sociale, il faut compter en moyenne 300€ (forfait entretien pré-test, passation des épreuves, cotation, rédaction et entretien de restitution) et certaines mutuelles peuvent parfois vous aider.

A l’issue du bilan, un suivi psychologique de courte durée peut être proposé et être bénéfique pour l’enfant. Le travail thérapeutique consiste généralement en mettre des mots et expliquer cette particularité pour l’aider à mieux comprendre son fonctionnement, reconnaitre ses caractéristiques comme normales au vu de sa différence, et non comme pathologiques, et identifier ses propres ressources, et compétences.

Enfin, pour que la rentrée et la scolarité se passe au mieux pour ce « bijou », cet enfant si précieux il est nécessaire une fois le diagnostic établi de vous rapprocher de l’école et de l’académie. L’école doit être une alliée pour l’épanouissement de l’enfant. Elle se dit et se doit d’être inclusive !

Bonne rentrée à tous !

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